C’est en Espagne que nous avions pris rendez-vous pour cet essai grandeur nature : 7 jours de ride entre le désert des Bardenas en Navarre, Riglos etAinsa (Zona Zéro) en Aragon et Mont Rebei en Catalogne. Et on peut déjà vous dire qu’on a pas été déçu du voyage !
Mirador de los Buitres à Riglos
Rentrons dans le vif du sujet. Au guidon du Kona Process 134, le all-Mountain polyvalent de la marque canadienne on se sent tout de suite bien, la position est équilibrée, ni trop en avant ni trop en arrière. Le large cintre de 780 mm (35 mm de rise), la potence ultra courte de 40 mm et l’angle de selle assez droit n’y sont pas étrangers. Sur ce point on est très proche de son grand frère le Process 153 et autant dire que c’est une très bonne chose.
Côté géométrie on est clairement dans la tendance actuelle avec un cadre au sloping très prononcé, un top tube assez long et des bases courtes. Le vélo développe 134 mm de débattement à l’arrière et 140 à l’avant.
Kona propose sur le Process 134 DL un équipement homogène et sans fioritures. La transmission Shimano XT (11-40) 11 vitesses couplée à un plateau Race Face 32 dents est une vraie réussite. Les passages de vitesses sont francs et les commandes onctueuses. On regrettera simplement le choix d’un dérailleur à chape longue. Une chape moyenne aurait été selon nous plus adaptée.
Nous n’avons par ailleurs pas à déplorer un seul saut de chaîne malgré les terrains parfois très cassants sur lesquels nous avons roulé.
Un petit bémol, et cela concerne les transmissions 1×11 en fonction des cadres, c’est l’impossibilité de rétro pédaler lorsqu’on est sur les pignons du haut. Ce n’est toutefois pas vraiment gênant sur le terrain.
Il faut également souligner le silence de la transmission, même quand ça tabasse !
Le Kona Process 134 DL 2016
Coté freinage, le Process 134 DL est équipé de freins Shimano Deore avec disques en 180 mm. Très bonne surprise également de ce côté-là. Le toucher est agréable et la puissance est facile à doser et constante, y compris lors des longues descentes et croyez-nous, ils ont été sérieusement sollicités !
Le train roulant, en 27.5 pouces est constitué de jantes WTB i29 montées sur des moyeux Novatec et équipées de pneus Maxxis : un Minion DH 2.3 à l’avant et le nouveau Tomahawk en 2.3 également à l’arrière. Nous avons roulé avec des chambres à air, mais il faut savoir que les roues sont d’origine « tubeless ready ».
Ainsi équipé on peut attaquer sans arrière pensée même si on a relevé un manque d’accroche à l’arrière sur terrain très sec, dans les portions raides, en comparaison au Process 153 équipé d’un Minion DH.
Justement, il a été intéressant de pouvoir comparer le Process 134 avec le 153 sur un même terrain et dans des conditions identiques. Cela nous a permis de mettre en avant les très bonnes aptitudes du vélo en descente. Le RockShox Monarch RL joue parfaitement son rôle et même si l’on atteint ses limites dans le très cassant où la roue arrière a tendance à rebondir. Couplé à une Pike RC Solo Air, fiable et simple à régler, on obtient un combo terriblement efficace.
Les suspensions peuvent être affermies jusqu’au blocage grace à une molette agissant sur la compression basse vitesse, ce qui s’avère bien utile pour les longues montées roulantes.
Dans les montées techniques le vélo s’en sort aussi très bien à condition d’avoir les cuisses ! Nous avons pu le constater à plusieurs reprises, à Ainsa notamment, où les coups de cul s’enchaînent et sont parfois très longs avec des marches et toutes sortes de pièges. Il suffit de remplacer éventuellement le plateau par un 30 dents en fonction de la forme du moment et du type de sortie.
La tige de selle télescopique KS Lev Integra, en plus d’être indispensable pour le programme (on ne l’a pas épargnée), s’est révélée très fiable et agréable à utiliser. La commande tombe parfaitement sous le pouce gauche et sa course est idéale.
Durant ces 7 jours nous avons eu la chance de rouler sur des terrains extrêmement variés, de la terre craquelée des Bardenas aux sous bois d’Ainsa en passant par la caillasse de Riglos. Le nord de l’Espagne est définitivement une destination de rêve pour les riders !
Couleurs : Matt Black w/ Gloss Silver & Blue Decals
Nos conclusions
Le Kona Process 134 DL est le vélo idéal pour le rider qui souhaite faire de longues sorties avec des dénivelés conséquents mais pour qui le confort est un facteur important et surtout qui veut pouvoir ouvrir en grand sans arrière pensée dès que la pente s’inverse. C’est un vélo incroyablement fun pour lequel il n’y a pas besoin de mode d’emploi ! La marque de fabrique de Kona en quelque sorte.
Points forts : polyvalence, maniabilité, stabilité, fun
Points faibles : adhérence du pneu arrière, chape de dérailleur longue
Dans le cadre de ce test, Alexis a poussé le Process dans ses retranchements lors d’une sortie freeride dans les Pyrénées espagnoles. Sa vidéo est à voir ici.
Salut, merci pour ce test, j’aurais voulu savoir combien pèse le vélo et s’il est possible d’envisager sereinement de longues sorties avec (> 80 km). Merci !
Salut JiPo, ce sont vraiment deux vélos très proches en terme de sensations bien que le 153 apporte clairement plus de confort quand ça tabasse, et d’autant plus sur le modèle 2017 qui possède un angle de chasse de 65,5° et une Lyric à la place de la Pike. On peut ouvrir en grand sans arrières pensées !
Le 134 est un vélo plus sage, il permettra d’envisager des sorties plus longues mais sans pour autant faire de concessions sur le le côté ludique et fun du pilotage en descente. Les 140 mm de débattement sont très souvent suffisants pour passer partout.
Je dirais que la philosophie de ces deux vélos est la même, avec un curseur placé sur le plaisir de pilotage plutôt que sur la performance pure.
Je roule moi-même pour la seconde année sur un 153 DL, et j’en suis enchanté. Le vélo me permet de m’éclater autant sur de grosses sorties de 40 km ou plus qu’en station à limer les pistes ! Avec un seul vélo je fais tout.
Découvrez le trailer de la rando VTT Cap Nore 2018 qui se tiendra à Villegly, dans l’Aude, le weekend du 16/17 juin. Toutes les infos sur le site officiel : capnore.com
Voilà une vidéo très intéressante, pour tous ceux qui souhaitent comprendre en détails le fonctionnement d’un amortisseur à air. On la doit à André dont je vous invite fortement à découvrir la chaîne YouTube. Salut les gars ! Dans ce nouvel épisode, je vous parlerai en détails des courbes du ressort pneumatique et du rôle …
Amanda Cordell est une rideuse de 27 ans, originaire d’une petite ville de Pennsylvanie et vivant actuellement à Salt Lake City dans l’Utah. Elle roule pour Scott, Raceface et Troy Lee Designs et elle n’est pas là pour enfiler des perles !
3ème volet de l’album de famille des riders Chromag, à Kamploops. La vie rêvée en quelque sorte pour Matt Hunter, Graham Agassiz et Matty Miles. Enjoy!
ESSAI DU KONA PROCESS 134 DL 2016
Dans le congost de Mont Rebei
C’est en Espagne que nous avions pris rendez-vous pour cet essai grandeur nature : 7 jours de ride entre le désert des Bardenas en Navarre, Riglos et Ainsa (Zona Zéro) en Aragon et Mont Rebei en Catalogne. Et on peut déjà vous dire qu’on a pas été déçu du voyage !
Mirador de los Buitres à Riglos
Rentrons dans le vif du sujet. Au guidon du Kona Process 134, le all-Mountain polyvalent de la marque canadienne on se sent tout de suite bien, la position est équilibrée, ni trop en avant ni trop en arrière. Le large cintre de 780 mm (35 mm de rise), la potence ultra courte de 40 mm et l’angle de selle assez droit n’y sont pas étrangers. Sur ce point on est très proche de son grand frère le Process 153 et autant dire que c’est une très bonne chose.
Côté géométrie on est clairement dans la tendance actuelle avec un cadre au sloping très prononcé, un top tube assez long et des bases courtes. Le vélo développe 134 mm de débattement à l’arrière et 140 à l’avant.
Kona propose sur le Process 134 DL un équipement homogène et sans fioritures. La transmission Shimano XT (11-40) 11 vitesses couplée à un plateau Race Face 32 dents est une vraie réussite. Les passages de vitesses sont francs et les commandes onctueuses. On regrettera simplement le choix d’un dérailleur à chape longue. Une chape moyenne aurait été selon nous plus adaptée.
Un petit bémol, et cela concerne les transmissions 1×11 en fonction des cadres, c’est l’impossibilité de rétro pédaler lorsqu’on est sur les pignons du haut. Ce n’est toutefois pas vraiment gênant sur le terrain.
Le Kona Process 134 DL 2016
Coté freinage, le Process 134 DL est équipé de freins Shimano Deore avec disques en 180 mm. Très bonne surprise également de ce côté-là. Le toucher est agréable et la puissance est facile à doser et constante, y compris lors des longues descentes et croyez-nous, ils ont été sérieusement sollicités !
Le train roulant, en 27.5 pouces est constitué de jantes WTB i29 montées sur des moyeux Novatec et équipées de pneus Maxxis : un Minion DH 2.3 à l’avant et le nouveau Tomahawk en 2.3 également à l’arrière. Nous avons roulé avec des chambres à air, mais il faut savoir que les roues sont d’origine « tubeless ready ».
Justement, il a été intéressant de pouvoir comparer le Process 134 avec le 153 sur un même terrain et dans des conditions identiques. Cela nous a permis de mettre en avant les très bonnes aptitudes du vélo en descente. Le RockShox Monarch RL joue parfaitement son rôle et même si l’on atteint ses limites dans le très cassant où la roue arrière a tendance à rebondir. Couplé à une Pike RC Solo Air, fiable et simple à régler, on obtient un combo terriblement efficace.
Les suspensions peuvent être affermies jusqu’au blocage grace à une molette agissant sur la compression basse vitesse, ce qui s’avère bien utile pour les longues montées roulantes.
Dans les montées techniques le vélo s’en sort aussi très bien à condition d’avoir les cuisses ! Nous avons pu le constater à plusieurs reprises, à Ainsa notamment, où les coups de cul s’enchaînent et sont parfois très longs avec des marches et toutes sortes de pièges. Il suffit de remplacer éventuellement le plateau par un 30 dents en fonction de la forme du moment et du type de sortie.
La tige de selle télescopique KS Lev Integra, en plus d’être indispensable pour le programme (on ne l’a pas épargnée), s’est révélée très fiable et agréable à utiliser. La commande tombe parfaitement sous le pouce gauche et sa course est idéale.
Durant ces 7 jours nous avons eu la chance de rouler sur des terrains extrêmement variés, de la terre craquelée des Bardenas aux sous bois d’Ainsa en passant par la caillasse de Riglos. Le nord de l’Espagne est définitivement une destination de rêve pour les riders !
Dans les Bardenas
100% plaisir à Ainsa !
La selle WTB Volt Team 250 s’est avérée très confortable, même après 7 jours consécutifs sur le vélo. Mais ça c’est assez subjectif 🙂
Détails techniques
Géométrie (mm) :
Détails :
Nos conclusions
Le Kona Process 134 DL est le vélo idéal pour le rider qui souhaite faire de longues sorties avec des dénivelés conséquents mais pour qui le confort est un facteur important et surtout qui veut pouvoir ouvrir en grand sans arrière pensée dès que la pente s’inverse. C’est un vélo incroyablement fun pour lequel il n’y a pas besoin de mode d’emploi ! La marque de fabrique de Kona en quelque sorte.
Points forts : polyvalence, maniabilité, stabilité, fun
Points faibles : adhérence du pneu arrière, chape de dérailleur longue
Le Process 134 DL sur le site Kona : konaworld.com/process_134_dl
Dans le cadre de ce test, Alexis a poussé le Process dans ses retranchements lors d’une sortie freeride dans les Pyrénées espagnoles. Sa vidéo est à voir ici.
7 replies to “ESSAI DU KONA PROCESS 134 DL 2016”
Adrien
Salut, merci pour ce test, j’aurais voulu savoir combien pèse le vélo et s’il est possible d’envisager sereinement de longues sorties avec (> 80 km). Merci !
Djam
Bonjour Adrien, 13,2 kg sans les pédales, et pour les longues distances, si vous avez la caisse ça devrait pas poser de problème.
JiPo
Bonjour, justement entre un 153 et 134, vous avez un avis ?
Qu’apporte le 153 par rapport au 134 et inversement ?
Merci
Beno
Salut JiPo, ce sont vraiment deux vélos très proches en terme de sensations bien que le 153 apporte clairement plus de confort quand ça tabasse, et d’autant plus sur le modèle 2017 qui possède un angle de chasse de 65,5° et une Lyric à la place de la Pike. On peut ouvrir en grand sans arrières pensées !
Le 134 est un vélo plus sage, il permettra d’envisager des sorties plus longues mais sans pour autant faire de concessions sur le le côté ludique et fun du pilotage en descente. Les 140 mm de débattement sont très souvent suffisants pour passer partout.
Je dirais que la philosophie de ces deux vélos est la même, avec un curseur placé sur le plaisir de pilotage plutôt que sur la performance pure.
Je roule moi-même pour la seconde année sur un 153 DL, et j’en suis enchanté. Le vélo me permet de m’éclater autant sur de grosses sorties de 40 km ou plus qu’en station à limer les pistes ! Avec un seul vélo je fais tout.
JiPo
Top merci pour la réponse !
Beno
Avec plaisir !
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